L'histoire de la Samaritaine racontée par Margaux Brugvin

8 avril 2022

Je vais avoir 30 (+1) ans cette année. Mon tout premier souvenir de journal télévisé est un
reportage sur la Samaritaine. J'avais 6 ans, j'habitais dans un hameau à l'autre bout du
monde, et dès le lendemain, je racontais à mes copines qu'à Paris les magasins étaient de
véritables palais. C'est à cet âge là que j'ai commencé à fantasmer ma future vie dans cette
ville où tout relève du grand art
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Ça fait maintenant 10 (+3) ans que je vis à Paris et que je consacre mes études et
ma carrière à l'histoire de l'art. À mon arrivée ici, j'ai compris plutôt rapidement que
tous les magasins n'étaient pas dotés de grands escaliers et sublimes verrières,
mais, pour autant, je ne suis toujours pas blasée de la beauté de la ville de mes
rêves de petite fille. À la réouverture de la Samaritaine, je me suis plongée dans le
patrimoine art nouveau, l'élégance des nouveaux éléments architecturaux et
l'imaginaire charrié par ce grand magasin, et je me suis découvert la même capacité
d'émerveillement qu'à 6 ans.
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La Samaritaine fête ses 150 (+1) ans en célébrant sa longue histoire d'amour avec le beau. Une histoire qui a commencé dès sa fondation par un couple de grands collectionneurs d'art, Marie-Louise Jaÿ et Ernest Cognacq et qu'elle continue à entretenir en choisissant parmi les meilleurs architectes, designers et artistes celles et ceux qui feront rêver les amateurs et amatrices de beau pour encore des générations et des générations. Je suis ravie de participer à cette célébration du patrimoine artistique de la Samaritaine et de vous faire découvrir les histoires des personnes qui ont contribué à faire de ce magasin un lieu splendide.
Margaux Brugvin, spécialiste en art.